Découvrir le programme du CNRS à l'UNOC
Les événements coorganisés par le CNRS à Nice et à Villefranche-sur-Mer durant la troisième conférence des Nations Unies pour l'océan.
L’océan fait aujourd’hui face à de grands défis qui menacent sa survie : fonte des glaces, événements climatiques extrêmes, usages humains en mer, pollution… Face à ces constats, le CNRS se mobilise : il encourage les recherches sur le sujet, favorise les innovations et diffuse les connaissances pour sensibiliser le public et les décideurs. Tour d’horizon de ses actions.
Mieux comprendre les océans pour mieux les préserver : c’est pour servir cet objectif majeur que le CNRS encourage toutes les recherches scientifiques sur l’océan. Aujourd’hui, plus de 1000 scientifiques travaillent sur ce sujet dans une cinquantaine de laboratoires. L’océan est ainsi étudié sous tous ces aspects, des grands fonds aux littoraux, en passant par l’étude de ses usagers, des professionnels de la mer, ou encore de l’économie liée à son exploitation.
Depuis 2018, le CNRS s’est doté d’une « Task Force océan » qui définit la stratégie scientifique de l’organisme sur le sujet et encourage la coopération entre les disciplines des 10 instituts du CNRS.
Aujourd’hui, le CNRS copilote quatre programmes nationaux de recherche du plan France 2030 en lien direct avec l’océan : BRIDGES, dédié à la gestion durable des ressources marines dans le sud-ouest de l’océan Indien ; Océan et Climat, sur la préservation de l’océan au sens large ; Grands fonds marins, sur la thématique du même nom ; et ATLASea, qui vise à séquencer le génome d’espèces marines pour mieux protéger les formes du vivant.
Par ailleurs le Groupement de recherche océan et mer (GDR OMER) fédère autour de l’océan des scientifiques de tous horizons. Ses missions : animer et fédérer les communautés scientifiques engagées dans l’étude des océans, coordonner des activités de recherche pluridisciplinaires autour de l’océan, suivre les évolutions du domaine, former, et valoriser et partager les travaux issus des recherches sur l’océan.
Voir le site du GDR OMER
Enfin, le CNRS porte, avec l’IFREMER, le One Ocean Science Congress, organisé du 3 au 6 juin, quelques jours avant la troisième conférence des Nations Unies sur l'océan (UNOC-3). Son but : rassembler la communauté scientifique sur la thématique de l’océan et formuler des recommandations qui serviront de « socle pour les discussions politiques de la conférence onusienne », comme le précise Joachim Claudet, conseiller Océan du CNRS dans un entretien.
C’est la première fois qu’un congrès scientifique précède une conférence des Nations Unies. Une nouveauté qui résulte d’un choix politique clair : faire de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan un rendez-vous diplomatique nourri par les connaissances scientifiques.
Voir le site One Ocean Science Congress
Lire les recommandations issues du One Ocean Science Congress
Les événements coorganisés par le CNRS à Nice et à Villefranche-sur-Mer durant la troisième conférence des Nations Unies pour l'océan.
L’océan est un bien commun mondial, dont la préservation exige une réponse collective : le CNRS s’implique pleinement dans les grands outils scientifiques collaboratifs internationaux dédiés à sa connaissance et à sa gestion durable. L’IPOS, nouveau panel international pour la durabilité de l’océan, dans lequel est impliqué le CNRS, compte d'ailleurs parmi les enjeux de l’UNOC-3.
Comment les 1 000 scientifiques et 50 laboratoires du CNRS mobilisés sur les questions liées à l’océan conçoivent sans cesse de nouveaux outils plus performants pour percer ses secrets et révolutionner notre perception de la vie marine.
En un clin d'œil, les champs de recherches du CNRS sur la mer et l'océan :
La Fondation CNRS abrite plusieurs fondations sous égide engagées dans la recherche scientifique et la sensibilisation aux enjeux environnementaux mondiaux, notamment la préservation des océans, des milieux polaires et l’impact du changement climatique.
Acteur clé de l’innovation en France, le CNRS compte plus de 2000 start-up créées à partir de technologies issues de recherches scientifiques menées dans ses laboratoires sous tutelle. Parmi ces start-up, plusieurs répondent aux grands défis liés à l’océan et développent des technologies pour assurer sa pérennité et sa durabilité.
Innov&Sea, qui a bénéficié du programme RISE d’accompagnement à la création de start-up du CNRS, analyse la toxicité des cosmétiques sur l’environnement marin en effectuant des tests sur des cultures cellulaires d’invertébrés marins. Le but : aider ses clients à formuler des produits plus respectueux de l’environnement marin.
Reef Pulse propose des solutions de suivi de l'état et du fonctionnement des récifs coralliens, afin de contribuer à leur conservation au niveau mondial. La start-up utilise pour cela des solutions de suivi acoustique : concrètement, elle enregistre le son sous-marin ambiant des récifs coralliens pour suivre en temps réel l’état de santé de l’écosystème.
Fournir des données océaniques innovantes, fiables et précises, tel est le but d’Amphitrite. La start-up fusionne de multiples données satellitaires et in-situ en utilisant l'intelligence artificielle afin de fournir une information adaptée aux besoins des acteurs maritimes et leur permet ainsi de réduire leur consommation en fioul lourd, très polluant et coûteux.
Le CNRS favorise également la collaboration avec les entreprises, notamment en encourageant le modèle du laboratoire commun qui reposent sur une thématique scientifique commune, une gouvernance partagée et la mise en commun de moyens humains et matériels. Les recherches autour de l’océan ont ainsi donné lieu à plusieurs laboratoires communs entre scientifiques et entreprises. Par exemple :
Le CNRS diffuse régulièrement les connaissances sur l’océan auprès du grand public, notamment à travers des événements, comme les Échappées inattendues, des rencontres entre les scientifiques et le public partout en France.
Parmi les Échappées inattendues à voir ou à revoir : « Laissez-vous surprendre par les algues », « Plongée dans l’océan », « Sous l’océan, encore l’homme ? » , « 20 000 espèces sous les mers », « Océan sous surveillance », « Planktoquest plongée dans le monde invisible des océans », « Marseille en mer : plus de son, plus d’images ? », « Les premiers moments de la vie d’un oursin ».
Le CNRS organise également des Visites insolites dans ses laboratoires en petit comité (sur inscription uniquement). Lors de la dernière édition, les participants ont pu découvrir un navire de recherche et plonger dans le métier de biologiste marin, visiter la plateforme Stella Mare et son écloserie, ou encore se confronter à une « vague scélérate » dans la grande soufflerie de Luminy.
Et en 2025, le CNRS propose une exposition « L’océan, si fort et si fragile » qui rappelle à quel point l’océan a besoin de toutes les sciences.
L’exposition montre comment, pour mieux le comprendre et le préserver, les scientifiques du CNRS explorent chaque facette de l’océan, des abysses aux courants, des vents de surface aux interactions avec les sociétés humaines, et décryptent ce monde bleu, clé de l’équilibre de notre planète. L’exposition peut être réservée ici.
Enfin, partager les connaissances scientifiques, c’est aussi proposer aux médias de faire intervenir des experts CNRS sur leurs supports. Dans ce but, le CNRS publie une liste d’experts sur l’océan à destination des journalistes.
Profondeurs, les secrets des grands fonds marins, BD éditée par CNRS Éditions.